Né en 1954, ingénieur des Mines de Saint-Etienne, j'ai été informaticien toute ma vie professionnelle. Après un début en société de services, j'ai travaillé dans l'informatique de Carrefour (Promodès avant sa fusion avec Carrefour) en interne puis comme prestataire IBM jusqu'à ma retraite officielle en 2017. Je vis actuellement en Saône et Loire à côté de Mâcon.

L’élection présidentielle arrive bientôt en avril. Les Français vont choisir à nouveau leur président. On espère que cela sera l’occasion d’un renouveau,. On peut cependant en douter au vu des résultats piteux des derniers présidents élus, quels que soit leur bord.   Peut-être y a-t-il quelques questions préalables à se poser si on veut que l’exercice ait pour une fois une petite chance de succès.

 

Les cigales de France

Chacun connait la cigale, ce petit insecte qui chante si bien dans nos campagnes en été, agrémentant nos nuits dans le Midi. Nous ne sommes pas encore en été, loin s’en faut. Pourtant, cette époque, comme tous les cinq ans, est aux promesses aussi irrésistibles qu’irréalisables de nos candidats voulant être calife à la place du calife. Le calife lui-même n’hésite pas lui-même, quoi qu’il en coûte, à piller la caisse sans vergogne histoire de faire bien voir et de faire oublier tous ses échecs.
La pensée dominante du calife actuel, si on cherche à aller au-delà des apparences, semble être « après moi le déluge », et « il sera bien temps de s’occuper de tout cela après les élections, il faut d’abord se faire réélire ».

Il y aurait pourtant bien plus utile à faire en ce moment, vu le trou abyssal du budget de l’état, nos dettes folles, et les périls de l’heure (CF guerre en Ukraine). Un particulier dans cette situation serait depuis longtemps sous tutelle financière, interdit de chéquier et de carte bleue pour arrêter de dépenser sans compter. C’est ce qui nous pend au nez collectivement tôt ou tard, et les conséquences seront très mauvaises pour tout le monde.

 

La cigale et la fourmi

La cigale et la Fourmi

Fables de La Fontaine illustrées par Benjamin Rabier (1906) : La cigale et la fourmi.

Un grand connaisseur de l’âme humaine, La Fontaine au 17ème siècle a décrit de belle façon cet état d’esprit périlleux qui ne se soucie pas du lendemain. Tout à ses plaisirs, on ne veut pas surtout faire un effort. Je ne résiste pas au plaisir de vous faire relire cette fable, tellement elle me parait d’actualité. L’espèce humaine n’a pas vraiment changé depuis cette époque.

La Cigale, ayant chanté
Tout l’été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue.

Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine
Chez la Fourmi sa voisine,

La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu’à la saison nouvelle.

Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l’août, foi d’animal,
Intérêt et principal.

La Fourmi n’est pas prêteuse ;
C’est là son moindre défaut
Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.

Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
Vous chantiez ? j’en suis fort aise ;
Et bien ! dansez maintenant.

 

Trop ont l’air d’avoir été oublié ce texte. Il serait bon que tout un chacun se le remette en mémoire et le médite.

 

Le bon choix

Le bon choix

Je me souviens de Giscard parlant du bon choix en 1978, avant des législatives qu’il avait gagnées. C’était avant d’être battu lui-même par Mitterrand 3 ans plus tard.  C’est là tout l’enjeu de l’élection présidentielle, à condition d’avoir un choix réel devant soi et l’exercer correctement.

Il est frappant de constater qu’au fil du temps, les présidents choisis deviennent de plus en plus médiocres. Ils sont aussi  élus avec de moins en moins de voix. De plus en plus de gens considèrent que ce système d’élections est une farce. Cela ne vaut même plus la peine d’aller voter, car cela ne change rien et ce serait cautionner le système. Cet état d’esprit me désole, il est très répandu, surtout chez les jeunes. Certains s’indignent ou font semblant de ne pas voir ce phénomène tout en prétendant le déplorer. Ils feraient mieux d’essayer de comprendre ce qui se passe.

Je n’ai pas envie de revivre le scandale des dernières élections régionales où l’abstention a atteint des records. La plupart des élus l’ont été par environ 10% du corps électoral. Il fallait entendre dans ce contexte tout ce beau monde tous partis confondus se congratuler de leur élection le dimanche soir. Les journalistes présents déblatéreraient aussi doctement des enseignements du scrutin pour les partis en lice. Il y avait pourtant 65% d’abstention ! Tout élu dans ces conditions n’a aucune légitimité. Des élections avec ce niveau d’abstention devraient être annulées et recommencées. Mais aucun parti ne va proposer une telle mesure, cela les arrange trop au fond.

On ne peut que dénoncer ce calcul intéressé à courte vue, profondément malhonnête si on a envie de regarder un peu plus loin que le bout de son nez.  Cette fuite devant les urnes témoigne d’un malaise profond . Cela montre que les gens au fond d’eux-mêmes ne sont pas dupes du cirque qui leur est donné.  Lorsque les dés sont pipés, un choix peut paraître pertinent : c’est de se mettre en retrait. De plus en plus de gens le font.

Malheureusement, l’issue à terme, c’est la mort de notre démocratie et de nos libertés. Le processus est déjà bien enclenché, on l’a vu avec l’affaire du Covid. Si de guerre lasse, on accepte cela, on est ensuite prêt à toutes les dérives.  Or, les leçons de l’histoire sont implacables. Après trop de désordre surgit toujours un besoin d’ordre aussi puissant que le désordre a été grand. Un homme fort viendra porté par les désirs du temps. Tous ces bons esprits qui se disent la bouche en cœur en dictature pleureront derechef, cette fois-ci pour de bonnes raisons : ils toucheront de près la différence entre un pays où la liberté de parole existe encore, et un pays où elle est réprimée.

 

L’importance relative des programmes

Nos journalistes politiques nous parlent sans arrêt des programmes des candidats. Ils s’indignent à propos de ceux qui n’en n’ont pas encore. Ils prennent ces programmes comme parole d’évangile et les présentent comme des engagements fermes devant les Français.

Ceci me parait très superficiel, et ne résiste pas aux faits.  Certes, les programmes ont leur importance, car ils permettent de comprendre ce que le candidat veut faire.

Mais la vérité oblige à dire que c’est très relatif, C’est plus à voir comme une liste d’intentions plutôt que quelque chose de gravé dans le marbre. Des programmes hyper détaillés n’ont pas beaucoup de signification.  En effet, même les programmes les mieux faits subissent ensuite l’épreuve du pouvoir. Et la réalité oblige à dire qu’il y a souvent loin entre le programme théorique et ce qui est fait par la suite.  Ceci ne parait pas anormal : une fois au pouvoir, il y a des tonnes d’imprévus, et on doit rester souple. Ce qui peut paraître évident à une certaine époque ne l’est plus par la suite.

Un autre point à souligner est qu’il y a souvent plein de promesses fallacieuses dans ces  programmes. Elles n’y ont été mises que pour attirer le chaland. On retrouve là l’esprit cigale. Comme on dit : « on n’attire pas les mouches avec du vinaigre ».  Lorsqu’on en détecte trop chez un candidat, on peut le fuir.

 

Décortiquer les fausses promesses

La démagogie est reine, et il est triste que trop de personnes se fassent avoir par cela. On dit toujours que les promesses n’engagent pas ceux qui les font, mais ceux qui les croient.

Si on veut éviter de se faire avoir, on peut les reconnaître assez facilement, car le mécanisme est souvent identique :

1) On commence par décrire une situation insupportable, qui nécessite une action impérative immédiate pour la corriger. Une personne normalement constitué ne peut pas être contre cela. C’est d’autant plus vrai que le plus souvent, on a pris soin de prendre un exemple poignant qui vous remue le cœur.

2) On propose alors une action correctrice « y a qu’à, faut qu’on ». On ne dit pas vraiment comment on va faire, mais on l’énonce par des paroles fortes pleines de conviction. Il y aura  de préférence un gros chiffre rond à l’appui, cela frappera l’imagination. Cela doit coûter cher, sinon cela ne fait pas sérieux, avec un zéro à la fin, du style 10 milliards d’euros.

3) Histoire de contrer les mauvais esprits qui commencent à dire « mais où on va prendre cet argent », la piste des économies magiques est le plus souvent avancée, comme : « on va économiser tant de milliards d’euros en luttant contre la fraude fiscale ».

Évidemment, l’état n’a pas attendu les candidats pour faire ces économies relativement évidentes :  nos braves fonctionnaires sont peut-être compliqués à l’excès, mais ils ne sont pas non plus complètement stupides. L’argent magique ne pousse pas dans les arbres, cela se saurait. Donc, quand une promesse parait mirobolante ou qu’on n’explique pas vraiment comment on va faire ce qu’on promet, la méfiance est de mise.

 

 

Les principales qualités d’un bon candidat

Qualités d'un candidat

Au delà des programmes, on dit souvent que c’est la personnalité des candidats qui compte, la fameuse « rencontre » d’un homme avec le peuple. Ce n’est pas faux, encore faut-il avoir les idées claires sur ce qui est approprié chez un candidat. Autrement dit, il ne convient pas de s’arrêter sur les bonnes paroles qu’il nous donne ou que ses communicants lui soufflent.

Authenticité et honnêteté

Une des premières qualités à rechercher est l’authenticité et l’honnêteté, pour soutenir une personnalité bien équilibrée. La raison est simple à comprendre. Un homme, une fois devenu président, a beaucoup de tentations et de sollicitations, précisément parce qu’il a beaucoup de pouvoir. Cela devient très tentant de se lasser aller aux sirènes susurrées par vos conseillers ou de céder à vos émotions.

Le pouvoir corrompt, dit-on, et rien n’est plus vrai. C’est comme cela qu’au fil du temps, on devient dur, cassant, inhumain, voire sans scrupule. On se met sans problème à dire le contraire de ce que qu’on a dit 3 mois avant, ou à désigner à la vindicte publique telle ou telle catégorie de Français uniquement parce que c’est facile et populaire. Si vous regardez de près la dernière année et la pratique du pouvoir de notre calife actuel, vous verrez sans peine des exemples frappants de ce que je dis. Seul un homme authentiquement honnête saura résister à cela.

Empathie

Je mettrai en second l’empathie envers les autres : si vous aimez les autres de manière authentique, vous serez toujours attentifs à ce qu’ils vous disent, même si vos intérêts à courts terme peuvent être différents. Vous serez alors réellement dédiés au bien public, sans complaisance inutile, et sans céder à un égo démesuré. Il ne s’agit pas d’être un béni oui-oui, mais de toujours mettre en priorité le bien public.

Savoir s’entourer

Une dernière qualité primordiale, est de bien s’entourer et de choisir les bonnes personnes au bon endroit. C’est quelque chose que faisait très bien Mitterrand qui n’avait pas peur des fortes personnalités. Notre calife actuel, par contraste, aime bien dominer et se sentir supérieur à ceux qui l’entourent. Nombre de ses choix n’ont pas été très heureux pour cette raison.  Une fois au pouvoir, vous ne pouvez pas tout faire tout seul, et vous dépendez entièrement de votre entourage. Choisir les bonnes personnes et savoir les écouter y compris lorsqu’ils ne sont pas d’accord avec vous est un gage de succès. On doit avoir l’humilité de reconnaître ses limites et rester pragmatique. C’est plus important que d’être entourés de flagorneurs qui vous disent ce que vous avez envie d’entendre, y compris quand vous avez tort.

Autres qualités

D’autres qualités sont bien évidemment importantes : l’intelligence, l’habileté, le bon sens, le caractère, la souplesse, la capacité à bien communiquer, la résistance au stress. Ces qualités, pour nécessaires qu’elles soient, sont gâtées si l’honnêteté du candidat n’est pas au rendez-vous, ou s’il n’aime pas authentiquement les autres.

Cela fait déjà beaucoup. Mais cela existe. Le ou la candidate reste un homme ou une femme. Il ne peut pas être parfait, il a des défauts et des limites. Le principal est qu’il en soit conscient et ne cède pas à un égo démesuré par goût du pouvoir.

 

Bien juger les candidats

Une des principales difficultés dans le brouhaha médiatique est de juger avec discernement des qualités des candidats. Beaucoup communiquent très bien ou ont de bons communicants. Il est donc facile de se faire berner par de bonnes paroles.

Les signes qui doivent nous alerter

Pour ne pas se faire avoir, quelques signes doivent nous alerter :

        • Le passé du candidat. On dit toujours que vos actes parlent pour vous. Certes, on peut changer, mais si dans un passé récent, tous vos actes disent le contraire de ce que vous racontez, c’est un signe infaillible de fausseté. Par exemple, l’action du président sortant montre des actes récents à l’exacte opposée de son discours actuel. Son manque de scrupules flagrant en maintes occasions et la manière dont il multiplie actuellement les douceurs pour se faire réélire ne me donnent pas confiance. Je reste baba devant les scores qu’on lui prédit. Il est possible que cela ne soit que de la propagande, l’avenir le dira.
        • Des promesses mirobolantes, signe d’un homme qui ment facilement ou de peu de scrupules,
        • Un discours clivant : lorsque le ou la candidate ont un discours qui n’arrête pas de dire du mal des autres, on peut sérieusement se poser des questions sur son honnêteté, son manque de scrupules, un goût immodéré du pouvoir, sa résistance à la pression et aux émotions perturbatrices comme la colère.
        • Des signes d’un égo démesuré. Cela se repère très vite, par exemple quand le candidat prétend qu’il a toujours raison, qu’il n’a pas d’humilité, parle mal des autres.
        • Une campagne sans authenticité, avec un discours uniquement fait pour faire plaisir aux desideratas de mauvais communicants. Cela se voit tellement bien que chaque fois que la personne ouvre la bouche, on peut à bon droit se demander si elle pense réellement ce qu’elle dit.
        • La qualité de son entourage. La qualité de l’entourage d’un candidat nous en apprend beaucoup sur la capacité du candidat à bien savoir s’entourer.
Un état d’esprit à rectifier

En ce qui me concerne, les clignotants se sont mis très vite au rouge pour bon nombre de candidats déclarés. Les mœurs et l’état d’esprit déplorable de beaucoup de nos politiques et d’une bonne partie de notre caste politico-médiatique ne nous aident pas beaucoup ici. Tous ces gens trouvent normal de dire du mal à tout bout de champ des autres, et d’avoir une morale élastique. Cela donne des scènes irréalistes trop souvent reproduites ces dernières années où un journaliste complaisant donne la parole en prime time à la télé à un escroc politique lourdement condamné. En parallèle, il tient un discours où il s’indigne de la lourdeur pourtant bien normale de ces condamnations en justice. Tout cela est à vomir. Je préfère la pratique des quatre accords Toltèques que ces gens devraient lire, méditer, et appliquer. Le monde serait bien meilleur s’ils le faisaient.

 

Le bon usage des sondages

Les sondages ne sont qu’un outil, ils ont leurs avantages et leurs inconvénients. Un sondage seul n’a pas beaucoup de signification. Mais lorsque plusieurs sondages successifs sont bien faits et honnêtes, ils donnent une tendance dans le temps qui est intéressante à observer. 

On se gardera pourtant de leur donner trop d’importance.

Tout d’abord, beaucoup de sondages ne sont pas très honnêtes ou peu fiables. Il y a plein de techniques pour fausser un sondage : poser des questions biaisées, par exemple. On peut aussi manipuler l’échantillon qui ne sera pas aussi représentatif qu’on le prétend. Le post-traitement des résultats pour corriger des anomalies statistiques peut aussi fortement changer le résultat final affiché. Les statisticiens peuvent se planter dans leurs corrections, il y a eu plein d’exemples récents.   

Ensuite, tout sondage, même le mieux fait,  n’est qu’une photo à l’instant t. Les opinons peuvent évoluer jusqu’au dernier moment, la seule vérité est celle des urnes.

Enfin, on se gardera de trop les regarder, car leur abondance même est une manipulation du corps électoral : on le prédispose en faveur de de tel ou tel qui arrive en tête. C’est pour moi le défaut principal de la pratique actuelle des sondages, cela devient de la propagande. À un moment, il faut savoir lui couper le sifflet.

 

Ne pas trop attendre de l’élection d’un homme

Une illusion trop entretenue par les médias pour ajouter du piment est que l’élection présidentielle va changer votre vie. Certes, un président a beaucoup de pouvoirs, mais il ne faut pas non plus en attendre l’impossible, cela reste un homme.  Votre bonheur ne dépend pas des autres. À la base, il dépend d’abord de vous.

Quand vous avez cette philosophe de vie, vous éviterez de trop attendre d’un homme et de trop dépendre de lui. Vous serez ainsi immunisés contre les déceptions inévitables qui ne pourront qu’advenir lorsqu’un programme séduisant, mais théorique, sera confronté à la réalité.

 

Conclusion

Je n’ai pas encore décidé à ce jour pour qui je voterai. J’en ai déjà éliminé beaucoup, je ne trouve pas que le spectacle soit de très bonne qualité cette année. C’est plutôt une médiocrité générale qui domine. Cette médiocrité est  accentuée par les pratiques du calife en place, et par la guerre d’Ukraine dont aucun des participants n’a l’air de se rendre compte de sa gravité : les actes ne suivent pas les paroles.

J’irai donc voter, car je continue de respecter le suffrage universel. Je tâcherai au premier tour de choisir le candidat le plus proche des critères que j’ai énoncé plus haut.
Au 2ème tour, on verra. On dit souvent qu’au premier tour, on choisit, et au deuxième tour, on élimine. C’est peut-être ce que je ferai, à moins que je ne trouve les deux derniers candidats en lice tellement mauvais que je les éliminerai tous les deux. Dans ce cas, je voterai blanc.

Je n’espère qu’une chose, c’est que celui ou celle qui l’emportera gagnera avec une proportion suffisante du corps électoral. Si ce n’est pas le cas, il ou elle aura peu de légitimité et devra de ce fait s’attendre à des lendemains très difficiles une fois au pouvoir. C’est ce qui s’est passé aux dernières présidentielles. Cela explique pour partie le mandat plutôt agité et somme toutes calamiteux, quoi qu’il en dise, de notre président actuel.

Je le redis, toute élection avec moins de 50% de votants devrait être annulée. On attend toujours qu’un élu ait le courage de défendre et de faire appliquer une mesure de ce genre. Cela fait des années que l’on parle dans le vide de la reconnaissance du vote blanc. Mais cela n’a encore jamais vu le jour.

 

Michel Renouleau – finalisé à Charnay-lès-Mâcon le 18/3/2022